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Date de création : 25.01.2013
Dernière mise à jour :
19.04.2014
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NOTRE ANGE GARDIEN
Ce qui est certain, c'est qu'il n'est pas une âme qui n'ait son ange gardien. Ainsi chacun de nous non seulement peut être patronné par toute la cour céleste, mais il a son ange particulier. Ah ! si je pensais davantage à cette conduite admirable de la providence ; si je formais une intime alliance avec cet esprit choisi par Dieu pour être le meilleur ami de mon âme ! Il me semble que cet ange qui voit sans cesse la face de mon Père qui est dans les cieux, doit ressembler à mon âme si je suis tel que Dieu me veut. Il me semble que chaque âme doit porter la ressemblance et le reflet de son ange gardien. Il me semble que ce pur esprit, qui est notre compagnon et notre guide, doit avoir le même tempérament spirituel que l'âme qui lui est confiée, mais l'idéal de ce tempérament tel qu'il brillera dans l'homme parfait, réformé par la résurrection glorieuse ; de sorte que ces bonnes pensées qui nous viennent de cet esprit céleste soient le reflet et l'émanation de sa glorieuse beauté.
Et le bon ange, modèle le plus proche et le plus particulier de notre âme, est pour elle "comme le sacrement vivant, conscient, actif, de cette Providence divine à qui rien n'échappe, parce qu'elle est l'œil d'une science infinie, et que tout dans notre âme et dans notre vie, intéresse vivement, parce qu'elle est le regard d'un amour qui n'a point de bornes." (Mgr Gay, Confér.).
Jésus-Christ disait à l'une de ses favorites : "L'union la plus intime de l'homme n'est pas avec la création matérielle, mais avec la création angélique, parce que cette union doit durer toujours et jusque dans l'éternité. L'union avec la créature matérielle est d'un degré beaucoup inférieur, parce que cette union est transitoire et ne dure que dans le temps pour finir à l'entrée de l'éternité. De plus, l'union de l'ange avec l'âme est la plus forte, parce qu'elle n'est pas une union passive, mais opérante et pleine d'activité. Il y a communication entre l'âme des hommes et les anges, et cette communication est telle que l'homme finit par ressembler à l'ange et prendre position avec lui." (Lataste, Livre IV).
Cette union morale avec notre ange gardien a son symbole dans l'union physique qu'il conserve avec nous. L'ange a quitté le ciel, son pays natal, pour être à nos côtés. Le théâtre de son action est le lieu de sa résidence : il est donc au-dedans et au-dehors de nous, partout où sa présence est requise pour nos besoins. Sainte Thérèse et Catherine Emmerich le voyaient à leurs côtés ; Sainte Lidwine, dans ses voyages extatiques, était tantôt accompagnée, tantôt précédée par son ange qui portait au front une croix de feu, comme pour lui ôter toute crainte d'illusion. On connaît le fait de ce pieux jeune homme promu au sacerdoce : son ange qui le précédait auparavant, voulut dès lors lui céder le pas en témoignage de respect pour l'onction du Seigneur. Le bon ange se place à notre droite. Celui de Ste Françoise Romaine lui était visible nuit et jour : sans cesse à son côté droit il lui tenait fidèle compagnie, soit à la maison, soit dans ses courses à travers la ville.
Mais l'ange gardien réside ordinairement en nous. C'est ce que Saint Bernard conclut d'un texte de Zacharie. Le prophète communique avec le monde surnaturel par l'entremise de son ange gardien, et il répète jusque onze fois dans sa prophétie que l'ange parlait en lui. "Vous dites que l'ange peut habiter en nous, dit Saint Bernard, je ne le nie pas, puisqu'il est écrit : angelus qui loquebatur in me ; mais la présence des anges en nous n'est pas la source du bien, c'est une excitation à le faire." (De consid. 1. V, ch. I2). Dieu seul peut à la rigueur être l'hôte de notre âme, seul il peut habiter physiquement dans notre âme, mais du moins les anges peuvent habiter dans notre corps. De saints personnages, tels que V. Lefèvre et le P. Surin, ont demandé à leur ange gardien et nous pouvons comme eux demander au nôtre, d'être en nous pour inspirer nos paroles, diriger nos actions et nos démarches, nous aider à supporter et à sanctifier nos souffrances ou les guérir. Une légion de démons étaient entrés dans le corps du possédé de Gadara, la contre-partie de ce redoutable phénomène est évidemment possible, et du moins notre ange gardien peut-il, à notre appel, être présent à nos côtés et même en nous. Il ne nous est donc pas défendu de croire que l'ange gardien condescendant à nos vœux, ne puisse prendre dans notre corps la place que nous souhaiterions lui voir occuper. Quelle consolation pour un malade, par exemple, de songer qu'il peut inviter son bon ange à se fixer comme un baume rafraîchissant sur le siège de sa douleur ! N'est-ce pas l'ange gardien d'Isaïe qui purifiait les lèvres du prophète comme d'un charbon ardent ?
Mais le siège propre du bon ange est le milieu de notre cœur. Notre Seigneur Jésus-Christ et la très sainte Trinité sont en notre cœur comme dans leur temple et c'est dans notre cœur, suivant le conseil de Ste Thérèse, qu'il nous importe de nous les représenter dans les différents mystères. En quel autre endroit de notre corps l'ange gardien serait-il plus convenablement pour rendre en notre nom ses hommages à Jésus-Christ et à la Sainte Trinité ? En quel endroit serait-il mieux à même de régler nos affections, de nous inspirer de saintes pensées, de combattre les suggestions du démon ? "Ce n'est pas sans raison, dit le P. Tyrée, que le cœur est regardé par les théologiens comme le siège du démon qui possède l'homme." Si l'intrus qui n'a souvent aucun droit sur l'âme, établit son siège dans le cœur physique de l'homme, à combien plus forte raison cette place revient-elle à l'hôte officiel, représentant des droits du Créateur sur nous-mêmes !
"L'idée de la grandeur et de la noblesse du ciel abaissée jusqu'au service de l'homme nous confond, et nous croirions ce prodige impossible si Jésus lui-même ne l'avait affirmé par des paroles formelles et démontré par l'exemple de toute sa vie : Je suis venu sur la terre non pour être servi, mais pour servir. Notre bon Ange gardien veut donc bien aussi être notre serviteur ; il est prince à la cour du Roi de l'humilité, il est humble ; nous pouvons, sans craindre de l'offenser, solliciter en toutes choses le secours de cet ami fidèle dont notre pauvre nature grossière, loin de rebuter la glorieuse délicatesse, ne fait qu'exciter la plus tendre commisération." (Mgr Gay, Confér. aux Mères chrét.).
Cet ange gardien dont le caractère répond peut-être au caractère de notre âme, beaucoup d'auteurs disent qu'il répond aussi à la vocation de chaque âme ; il y a, on peut le croire, des anges particulièrement choisis pour les âmes qui se vouent à la vie religieuse ; à plus forte raison pour les âmes sacerdotales ; à plus forte raison aussi des anges plus élevés sont-ils députés auprès des Évêques, anges visibles des Eglises, et auprès du Souverain Pontife, ange visible de l'Eglise universelle.
On peut croire aussi que lorsque Dieu confie à une âme quelque entreprise plus difficile, il députe auprès d'elle de nouveaux anges : le ciel en est si riche, et l'amour de Dieu est si libéral, et le zèle des anges est si ardent et si vaste !
Enfin, il est à croire que, si satan députe des anges pour développer telles passions, tels péchés, Dieu aussi charge tel ange de telle vertu. Catherine Emmerich a-t-elle eu tort de voir, par exemple, l'ange Raphaël se faire le guide et la force de Sainte Ursule dans le rude combat qu'elle et ses compagnes devaient soutenir ? Il y a les anges de la pureté, les anges de la patience, les anges de la douceur, les anges de la foi, les anges de la charité, de la paix : "qui nos in pace custodiant."
Les peuples et les royaumes ont leurs Anges gardiens particuliers. Le peuple d'Israël avait un Ange spécial. "Voici que j'envoie mon Ange devant vous, dit le Seigneur dans l'Exode, afin qu'il soit votre guide, qu'il vous protège dans le voyage et vous conduise à la terre promise." Nous savons que Daniel parle d'un Ange, le Prince des Perses, et d'un autre, le Prince des Grecs. Selon Saint Basile chaque fidèle est sous la garde d'un ange, mais d'autres président aux nations ; et la dignité de ces derniers surpasse autant celle des Esprits qui veillent sur une seule âme que tout un peuple l'emporte sur un seul individu. (Advers. Eunom. III). Nous lisons dans les Actes des Apôtres que lorsque Paul se trouvait encore en Asie, il vit pendant la nuit un Macédonien, au geste suppliant, et lui adressant ces paroles : "Passez en Macédoine et venez à notre secours". Ces paroles, ajoute le texte sacré, donnèrent à l'Apôtre la certitude que Dieu l'appelait en ce pays. C'était l'Ange gardien de cette nation, disent les interprètes, qui lui avait apparu sous les traits d'un homme de cette contrée, et qui l'invitait à faire entendre au peuple confié à sa garde la bonne nouvelle de l'Evangile. (Corn. à Lapide ad v. 9. c. XVI).
Les Esprits célestes président aux Eglises et aux réunions des fidèles. C'est la tradition constante des Pères et l'enseignement de l'Église comme on peut le voir par les cérémonies de la consécration des églises (Pontifical Romain).
A la vie, à la mort ! c'est le vœu de l'amitié humaine et son dernier terme. Mais elle va rarement jusque là. Lors même qu'elle ne nous abandonnerait pas, sa fidélité nous devient inutile et parfois elle trahit sans le vouloir nos plus chers intérêts. Du moins elle est toujours impuissante : elle se voit avec stupéfaction en face d'un monde dans lequel toutes les ressources naturelles ont perdu leur action. Mais où le rôle de l'amitié humaine finit, le rôle de l'amitié angélique semble éclater avec plus de grandeur.
Il y a un des plus élevés de ces bienheureux esprits dont notre ange gardien est l'auxiliaire, à qui est spécialement dévolue la mission de nous protéger aux portes de la mort et de nous conduire jusqu'à notre destinée éternelle. Ses fonctions multiples répondent à tous les besoins de notre âme.
Dans l'Avranchin, dit-on, quand, près d'une couche de douleurs, une mère, une épouse, une sœur, après avoir disputé longtemps à la mort un être chéri, s'avouent enfin vaincues et laissent le mal achever son œuvre, elles gravissent les collines d'où l'on peut apercevoir le rocher de Saint Michel, et prosternées elles recommandent à l'Archange celui qui va partir.
L'Eglise les a devancées, elle est déjà venue dans la demeure en deuil faire entendre sa voix : "Daignez, Seigneur, envoyer du ciel votre saint ange pour qu'il garde, conserve, visite et défende ce malade et tous ceux qui habitent dans cette maison." Au dernier terme de la vie, au moment solennel de la dissolution de notre terrestre demeure, l'Église s'incline encore sur notre lit de douleurs, telle la mère se penche vers le soir sur le berceau de son fils et l'endort d'un paisible sommeil ; le lit de mort pour le juste est le berceau de l'immortalité. Et quels chants d'amour fait résonner celle qui peut adresser à son Époux la parole que celui-ci adressait au Père : Je sais que vous m'exaucez toujours ? Écoutez : Pars, âme chrétienne, au nom des Anges et des Archanges, au nom des Trônes et des Dominations, au nom des Chérubins et des Séraphins... que Saint Michel l'accueille, cet Archange de Dieu, qui a mérité d'être le chef de la milice céleste ! Que les SS. Anges de Dieu viennent à sa rencontre et la guident à la cité de la céleste Jérusalem !
Et dès que nous aurons rendu le dernier soupir, la voix maternelle dira encore avec un accent rendu plus vibrant par l'émotion du départ et la grandeur même de notre destinée : "Accourez, Anges du Seigneur, recevez cette âme et présentez-la aux regards du Très-Haut. - Que le Christ t'accueille avec amour, lui qui t'a appelée ; et que les anges te conduisent dans le sein d'Abraham." (ordo comm. anim.)
Mais la mort est diverse selon les divers états des créatures humaines qui lui paient leur tribut. Laissons l'hypothèse trop navrante d'une âme coupable à cet instant qui suit la séparation du corps. Sa destinée est si affreuse qu'elle n'entre pas naturellement dans notre idée, il faut une grâce pour y croire ; et pourtant, hélas ! l'enfer sera le partage d'un grand nombre de créatures. A cet instant solennel, le bon ange rend sans doute à l'âme maudite le suprême service de lui laisser lire dans la tristesse de son visage l'horrible sort qui l'attend. Si l'amour humain peut lutter contre l'amour de Dieu en faveur d'une personne aveuglément aimée, le zèle de Dieu, plus fort, arme l'ange contre son protégé comme s'il n'y avait jamais eu entr'eux les relations les plus touchantes. Ainsi les services et les attentions de la charité cessent désormais, et si le bon ange ne laisse pas de suivre l'âme damnée jusqu'à l'entrée de l'abîme, c'est moins dans l'intérêt de son pupille abandonné que dans l'intérêt de sa mission, afin d'y mettre le dernier sceau.
Détournons les yeux de ce spectacle effrayant pour considérer le bon ange au service de l'âme quittant cette vie dans la grâce de Dieu, mais vouée au purgatoire pour expier les restes de ses souillures et achever de satisfaire à la justice divine. Sur ce monde mystérieux la tradition et surtout les révélations privées ont jeté des clartés redoutables ; nous en connaissons les douleurs et les consolations angéliques, et l'exacte justice y a formé des demeures diverses comme au séjour de la béatitude. Sainte Françoise Romaine assure avoir vu des anges aux ailes brillantes transporter d'une région dans une autre, avec les manières les plus gracieuses et la charité la plus compatissante, les âmes à mesure qu'elles se trouvaient dans un état de purification plus avancé : douce consolation pour ces captives désolées qui éprouvent, dans ces apparitions célestes, un avant-goût des réalités de la patrie.
Une autre consolation du bon ange est d'apprendre à sa protégée, suivant Saint Augustin, les bonnes œuvres que les vivants font pour elle. Il fait mieux encore : tel qu'un ami qui recueille des offrandes pour la délivrance de son ami captif, il sollicite des suffrages, il donne de saintes inspirations, il envoie des songes aux amis, aux parents, aux personnes pieuses, et, grâce à son initiative, il s'élève en notre faveur vers le ciel, des satisfactions inattendues que nous n'avons pas méritées autrement que par notre foi à la communion des saints et notre zèle à obéir sur la terre à des inspirations semblables. Saint Jean Chrysostome nous représente les anges autour de l'autel du Sacrifice, semblables à un essaim d'abeilles sur un arbre en fleurs : "Dès que le Saint Sacrifice est achevé, ils s'envolent pour faire ouvrir les prisons du purgatoire et pour exécuter tout ce qu'il a plu à Dieu d'accorder, pendant ce temps précieux, aux prières des fidèles et aux mérites de son Fils."
Quelle n'est pas la joie des bons anges quand il leur est permis de faire entrevoir à l'âme, toute lointaine qu'elle puisse être, l'aurore de la délivrance ! Par exemple, un ange annonce à une âme du purgatoire dont il a été le gardien, la naissance d'un enfant destiné au sacerdoce et qui doit, par sa première messe, obtenir sa délivrance.
Mais c'est surtout au prince des anges qu'il faut penser quand il s'agit des âmes du purgatoire. "Semblable à un ministre plénipotentiaire, Saint Michel applique et interprète suivant les circonstances les volontés de son souverain ; il gracie parfois les coupables qui ont imploré sa protection, il abrège la détention de certains autres ; en un mot, il est médiateur entre le prince et ses sujets, et obtient à ce titre des grâces que la dignité du Souverain ne saurait, ce semble, accorder sans un intermédiaire." (S. Pie V).
Enfin, quand il est donné aux bons anges de délivrer l'âme, qui nous dira leur joie triomphante ? Il faut la mesurer sur celle de l'âme elle-même dans cet état unique, le passage d'un extrême infini à l'autre extrême, dont tous les contrastes des choses humaines ne sauraient nous donner l'idée.
Mais venons-en au sort si enviable de l'âme revêtue, au moment suprême, de l'or pur de la charité et toute brillante des pierres précieuses des vertus. Debout à ses cotés, souriant, étincelant comme une aurore, est son ange gardien : après l'avoir tant rêvé, après avoir tant désiré cette vue, jamais nous ne l'aurions cru si beau. Il ne reste plus rien de ce songe triste et froid que nous appelions la vie. Un sentiment inconnu, qui est la réunion de toutes les joies ensemble, soulève notre âme avec cette calme puissance d'une mer qui se gonfle vers le ciel. Nous essayons la réalité de notre bonheur en le regardant encore, ce majestueux esprit dont l'amour nous pénètre... la certitude reflue dans notre âme : oui, plus de doute, ensemble à jamais ! nous sommes avec lui comme si nous n'eussions jamais cessé d'y être, l'éternité qui commence nous donne une plénitude de sentiment telle que si elle n'avait jamais commencé.
Le royaume, l'immense cité des esprits se déroule à nos regards. Sa grandeur n'a pas de bornes. C'est un panorama non seulement de globes comme ceux de notre système planétaire, mais de systèmes, de mondes comme le nôtre qui fuient et se dérobent dans des perspectives sans fin. La splendeur de ce séjour déconcerte la parole humaine : partout ruisselle la lumière en torrents d'amour et de vie. L'amour nous accueille, et quel accueil, quelle sympathie ! L'âme nouvellement venue soulève dans les rangs angéliques qu'elle franchit pour se rendre à son siège, une longue explosion de joie. "Mais rien n'égale, dit Sainte Françoise Romaine, la réception qui lui est faite dans le chœur des anges auquel elle doit être associée. Ce ne sont, de la part de ces aimables esprits, que démonstrations de joie et d'amitié pour elle, cantiques de louanges et de bénédictions à Dieu de ses faveurs, et ces réjouissances durent beaucoup plus longtemps dans ce chœur que dans les autres."
Toutes les fois que Françoise, questionnée par son confesseur, parlait de cette joie des anges, le souvenir de leur multitude, la douceur inexprimable de leurs chants, de leurs transports, la mettaient hors d'elle-même, son visage devenait tout en feu, et son cœur se fondait comme la cire aux rayons du soleil. C'est dans une telle gloire que les âmes des justes montent au ciel, laissant à la terre leur dépouille mortelle avec autant de dédain que l'aigle, à l'approche des hivers, abandonne au vent ses plumes qui tombent. Mais si, comme il est plus vrai, un désir d'être réunies à leurs corps subsiste dans ces âmes bienheureuses sans les agiter, et s'absorbe dans la volonté divine ainsi qu'un faible zéphyr se perd dans une forêt, on peut dire que les anges éprouvent au sujet de la dépouille des âmes saintes plus de sollicitude que les saints eux-mêmes. C'est une nouvelle série des attentions des anges à parcourir, attentions d'autant plus touchantes qu'elles s'exercent sur un objet que les lois de la nature vouent à la corruption et revêtent en attendant de tous les traits qui inspirent l'horreur.
On comprend que les anges assistent aux funérailles des justes ; c'est le dernier hommage que la société consent à rendre non pas au mort proprement dit, mais à sa mémoire.
Les anges font plus : on les a vus pourvoir à l'inhumation des corps et leur rendre quelquefois ce dernier devoir. Puis ils s'établissent les gardiens de la mortelle dépouille confiée à la terre jusqu'au jour où le soleil du monde nouveau mettra en activité le germe de résurrection enfoui en elle.
Les saints dont les funérailles furent honorées par les anges sont très nombreux. Citons d'abord Saint Siméon Salus. Cherchant à couvrir sa dernière heure d'ignominie, Siméon s'était glissé, avant d'expirer, sous les sarments qui lui servaient de couche. Convaincus qu'il était mort dans l'égarement de l'esprit, ses frères le portèrent sans cérémonies dans le cimetière des étrangers. Mais Dieu envoya des chœurs d'anges dont les chants lui procurèrent la justification la plus éclatante.
Wenceslas fait jeter dans la Moldau le corps de Saint Jean Népomucène. Aussitôt des feux parurent sur la rivière, une infinité d'étoiles semblait sortir des eaux ; le corps descendait doucement le cours de la rivière escorté de flambeaux rangés dans un ordre admirable. Admirable sollicitude des esprits célestes !
Les anges ouvrent à notre dépouille mortelle le sein de la terre ; attention qui étonne de la part de ces pures intelligences, mais qu'on finit par trouver digne de leur sagesse en songeant que les restes mortels des élus ont en eux la semence de l'immortalité glorieuse et que Tobie dut sa sanctification à cette œuvre pourtant secondaire.
Saint Jude nous apprend que le corps de Moïse devint un sujet de contestation entre Saint Michel et Satan ; ce dernier voulait le produire aux Hébreux pour les porter à l'idolâtrie ; Saint Michel l'empêcha en donnant au grand législateur, sur le mont Nébo, une sépulture qui n'a pas été retrouvée. La sépulture de Moïse reporte notre souvenir à l'inhumation de Sainte Catherine que les anges, une fois la victime immolée, transportèrent sur ce mont Sinaï qui avait été témoin de ses veilles et de ses oraisons avant que la persécution éclatât.
Les anges recueillent dans les flots le corps de Saint Clément, et lui élèvent, en forme de chapelle, un mausolée de marbre blanc au milieu des vagues, qui, à la prière des disciples du Saint Pontife, se retirent pour donner un libre accès à la piété des fidèles.
Après avoir inhumé le corps des élus, les anges les conservent dans le sein de la terre pour la vie éternelle, "témoignant ainsi, dit Saint Jean Chrysostome, leur respect pour la divine Eucharistie, qui incorpore à la chair des fidèles un germe d'immortalité", et nous pouvons ajouter une raison plus générale : ce ne sont pas seulement les corps de ceux qui ont participé à la chair du Christ qui sont l'objet de cette attention, mais les corps de ceux qui, animés de son esprit jusqu'à la dernière heure, sont devenus parties intégrantes de son corps mystique.
Cette vérité qui nous étonne, tant nous avons une faible idée de l'ineffable délicatesse de l'amour de Dieu, a été consignée par l'Eglise dans sa liturgie pour les morts : lorsque le prêtre bénit une fosse, le Rituel romain met sur ses lèvres cette invocation touchante : "Seigneur, dont la miséricorde donne le repos aux âmes des fidèles, daignez bénir cette tombe et envoyer votre saint ange pour en être le gardien." Une réminiscence de Gilbert nous donne une nouvelle preuve de l'harmonie frappante que l'Auteur de la nature et de la grâce a établie entre les besoins de notre cœur et les révélations de la foi ; le poète disait dans son chant du cygne :
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